Comment devenir une organisation apprenante ? Je pose la question en pensant à ce billet et à celui-ci… L’Agora tente une explication de ce qui pose problème :
« Peter Senge et Fred Kofman attribuent les problèmes récurrents de nos organisations à trois caractères fondamentaux du paradigme dominant:
La fragmentation. …Ainsi, dès qu’un problème se présente, le réflexe est de chercher les coupables et de les pointer du doigt. Se défendre contre ses collègues est devenu le sport national dans nos organisationsŠ
La compétition. …Un autre effet néfaste du culte de la compétition est qu’il alimente notre fixation sur les objectifs mesurables à court terme. Ainsi, lorsqu’un problème se présente, on est poussé à agir plutôt qu’à prendre le temps de réfléchir, ce qui serait avouer qu’on n’a pas de solution immédiate. On adopte alors des mesures, comme la réduction des coûts ou la «rationalisation» des effectifs, tout en se doutant bien qu’elles ne s’attaqueront pas au fond du problème. Cette mentalité de «solution miracle» nuit à la compréhension du système dans son ensemble.
La réaction. …Cette tendance à réagir spontanément dès qu’un problème devient apparent (comme le débordement dans les salles d’urgence, par exemple), nous amène à préférer la démarche de résolution de problèmes à une approche plus créatrice exigeant des échanges et une réflexion. Celui qui résout des problèmes tente de se débarrasser d’une mauvaise situation. Le créateur, lui, tente d’inventer quelque chose de nouveau. Dans le premier cas, la motivation au changement vient de l’extérieur, tandis que dans une approche créatrice, elle vient de l’intérieur. »
Cette citation de Albert Einstein, rapportée par Andrée Mathieu est porteuse de réponse:
« Nul problème ne peut être résolu par la conscience même qui l’a créé. (The problems that exist in the world today cannot be solved by the level of thinking that created them). Nous devons apprendre à jeter sur le monde un regard nouveau. »
J’aime bien le travail de Michel et de Laurent même si je ne connais d’eux que leur carnet (je le dis, en passant, parce que la lecture de leur carnet respectif me fait toujours réfléchir). Ces deux billets n’ont pas vraiment de liens ensemble si ce n’est qu’ils me suggèrent la même réflexion: «En vieillissant, je deviens excédé de toutes ces certitudes !»
Avoir tort, avoir raison ? Non pas que ce ne soit pas important, mais ne pourrait-on pas placer moins notre identité « sur la table » chaque fois qu’un point de vue vient heurter nos croyances, le produit de notre travail ou une de nos valeurs, fussent-elles au centre de nos engagements dans la vie ? Est-ce qu’un progrès de ce côté passerait par ce concept des organisations apprenantes ? Je ne me considère pas comme un tiède dans la vie. Je crois qu’il est important de se battre pour ce à quoi on tient, mais je suis en quête de plus de sérénité. Comme dans cet écrit de Maturana et Varela qui offrent cette préface du livre L’arbre de la connaissance* :
« Tout ce livre est une sorte d’invitation à réfréner notre habitude de céder à la tentation de la certitude » (Matura et Varela, p. 4). La « nouvelle science » appelle donc à beaucoup de modestie, car on ne peut plus approcher la nature, pour apprécier sa beauté et sa complexité, avec un désir de domination et de contrôle, mais avec un profond respect et beaucoup d’ouverture au dialogue et à la coopération. »
Dans ma vie, je n’ai pas de leçon à donner à personne; je ne suis pas modeste de nature. Je crois que j’apprends à le devenir (plusieurs pas restent à faire !). En attendant, mon pélérinage passe par l’élimination de ces certitudes qui tuent (et me blessent constamment, quand j’y pense…).
* Je n’ai pas d’hyperlien mais il y a cette référence : MATURANA, Humberto R. et VARELA, Francisco J., L’arbre de la connaissance, Éditions Addison-Wesley, France, 1994
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
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Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Un commentaire qui n’est pas une réponse en soi. Je revendique le droit à la mauvaise humeur, à la mauvaise foi et à la partialité, et ce, surtout dans mon carnet Web… Et j’ai toujours raison (sauf quand j’ai tort, ce qui est très rare). Je ne suis définitivement pas un sage. 😉
Laurent, je n’en attendais pas moins de toi…
je suis etudiant marocain je m’interesse beaucoup u management des orgnisation j’aurai besoin de doucumenttion merci
Je vous suggère de commencer par ce livre.
Bonjour,
Je travaille dans une organisation non gouvernementale et on veut développer le concept d’organisante apprenante? Auriez-vous des conseils à me donner, des références à consulter, un forum de discussion sur le sujet…
Est-ce que le earning dans une organisation c’est la même chose.
Merci pour les idées.
Le e-learning et les organisations apprenantes sont quand même deux choses pas mal différentes. Pour avoir travaillé pendant deux ans à l’élaboration d’un microprogramme sur les organisations apprenantes et à l’implantation de ce programme au sein d’un groupe de 40 gestionnaires d’hôpitaux, j’opterais pour une approche consultative plutôt qu’une approche « top-down ». En d’autres mots, essayer le moins possible que le projet soit imposé aux gens. Commencer davantage par évaluer les besoins des gens. Que pensent-ils de l’idée? Etc.