Via Zénon, cette lecture, obligatoire !
Deux extraits :
« La lecture, selon Jean Delas, c’est d’abord l’affaire de l’école. Il faut faire en sorte que ce ne soit pas un devoir contraignant, rébarbatif et parfois stupide, mais que tout soit mis en ¦uvre pour que ce soit un plaisir. C’est une chose trop importante pour qu’elle soit confiée uniquement à des manuels. L’urgence? Offrir aux écoliers une littérature digne de ce nom, avec des auteurs, des ¦uvres, des genres différents. Faire entrer la littérature de jeunesse à l’école. »
(…)
« Daniel Pennac, qui fut longtemps professeur de lettres, nous l’avait bien dit: «Le verbe » lire » ne supporte pas l’impératif. Aversion qu’il partage avec quelques autres: le verbe » aimer « … le verbe » rêver « …» Mais l’a-t-on bien entendu ? »
Que cela soit écrit…
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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« Que cela soit écrit… »
Voilà un impératif qui se supporte, surtout au passé, car au présent il demande un certain effort. Mais son plus grand avantage est qu’il mène indubitablement au plaisir de lire, tandis que le contraire n’est pas inévitable.
Notre obsession à vouloir faire de nos élèves des lecteurs tient sans -doute son origine de notre image d’une école qui est un « transmetteur » d’éducation et un « transformateur d’enfants » en « récepteurs » de cette éducation. L’école écrit ce que l’élève doit lire. L’élève doit apprendre à lire et à écrire ; le contraire ne se supporte pas, non-plus.
En effet, nos manuels scolaires sont loin d’être un reflet d’un impératif de notre société à vouloir transmettre à ses petits récepteurs ce qu’elle a, et produit encore, de mieux. Ces « manuels » sont beaucoup plus un reflet d’un impératif économique à tous les niveaux, pour un produit offrant le maximum que l’on peut tirer d’un coût minimum.
Non, nos manuels scolaires ne sont pas produits par nos plus grands auteurs, ni grands penseurs, grands scientifiques, grands créateurs, et pas-plus illustrés par nos plus grands artistes.
Les manuels scolaires actuels de nos écoles sont des documents d’exercices ennuyeux, dépourvus d’âmes, que l’on photocopie (recycle) pour en faire des « devoirs » tout aussi économiques. Je met au défi n’importe-quel lecteur qui se respecte de remplacer sa lecture quotidienne par ces manuels, et ce, pour une semaine seulement, en gardant à l’esprit que les enfants doivent se les tapper pendant toute l’année.
Pas étonnant que les écoles se sentent obligées de mendier pour plus de livres dans les bibliothèques, et convaincre leurs élèves que ce qu’ils y trouveront n’est pas comparable à ce qu’ils portent dans leurs sacs.
Il faut se rendre à l’évidence; l’école n’a simplement pas les moyens de nourrir convenablement ses élèves.
L’école est un parent pauvre dans un milieu défavorisé (intellectuellement).
Les droits d’auteur, et les coûts de productions et d’impression de contenu sont hors de portée des écoles. L’information, le savoir, le LIVRE, sont des luxes.
L’école Créative:
L’école doit donc user de créativité et inverser son rôle de créateur de petits récepteurs pour transmetteurs, à créateur de transmetteurs. Non-pas le vagabondage de la lecture, mais la dynamique de l’écriture. Non-pas en faisant entrer la littérature de jeunesse à l’école, mais en la faisant naître de l’école.
L’école doit enseigner à ses élèves la création de leurs propres manuels scolaires. Non-pas pour eux-mêmes, mais pour ceux qui viennent derrière eux, et que ceux-ci à leur tour corrigent et mettent à jour ou améliorent ce travail sans-fin pour ceux derrière eux, et ainsi de suite. Car tout-comme les grands auteurs, les enfants veulent être lus, veulent faire une différence et une contribution moins égoïste que d’atteindre une note. Faîtes de chaque élève une école. Des transmetteurs qui par leur création transformeront à leur tour.
Ils ont à leur disposition tous les professionels dans toutes les matières autour d’eux, autant pour le contenu que pour la technique; autant pour l’écriture, la recherche, les images, et de-plus ils ont l’imagination de produire des exercises et des manuels qui sauront captiver les élèves qui les suiveront.
Plus aucun élève ne demandera; « à quoi çà sert? »
Ce n’est pas au musée des beaux arts qu’on apprend à peindre, mais dans l’attelier de l’artiste.
C’est dans l’effort d’enseigner à d’autres, une matière, qu’on se soucis de bien se documenter et de bien la savoir soi-même. Car notre travail n’aboutira pas dans un fond de tiroir parmi nos effets scolaires de l’an passé, mais seront utilisés par d’autres pour leur enrichissement.
C’est en écrivant qu’on apprend à lire, et aussi pourquoi c’est un devoir le faire.
Voilà ce que la révolution de l’impression électronique et la publication/distribution sur Internet permettent aujourd’hui à des coûts dérisoires.
Son importance n’a que la valeur, tout comme l’imprimerie, de ce qu’on y imprime.