Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de
vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le
candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire
pour le travail ou
pour la politique.
Simple. C’est vrai.
Clair. On verra.
Documenté: pousse pas trop…
Mario, tu sais que j’estime beaucoup l’engagement, de façon générale, et l’engagement politique, en particulier (même partisan — surtout partisan, même, par les temps qui courent).
Mais l’engagement, celui que j’estime et que je valorise, s’accommode mal de raccourcis comme ceux que nous offre ce texte (une image, trois mots).
Les textes de ton blogue me bousculent souvent depuis quelques mois — et ce n’est pas négatif. Sauf que je souhaite que tu continues à utiliser ce lieu pour essayer de nous convaincre des idées de la CAQ, avec toute la rigueur que cela exige (comme tu le fais généralement) — pas pour adopter le langage simpliste de la publicité.
Ceci dit en toute amitié, parce que je crois profondément dans la politique.
P.S. N’oublie pas de lire le texte de Bernard Émond dans Le Devoir d’aujourd’hui. Indispensable.
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/336182/le-chemin-de-l-honneur
Seize pages de documentation Clément, on peut affirmer que les vingt actions sont documentées. On en aurait écrit plus, on aurait dit que c’est trop de verbiage, on en aurait écrit moins, on aurait dit qu’il fallait détailler un peu plus… M’enfin, tu pourrais qualifier cette documentation d’imparfaite, d’insatisfaisante, d’incomplète, mais je persiste et signe : c’est documenté 😉
Pour le reste, sois sans crainte, je vais continuer d’utiliser ce carnet de bord pour rapporter mes trouvailles et réfléchir tout haut sur ce qui m’anime au quotidien.
Je te sais attentif et je sais aussi que tu va rester constructif. C’est précieux pour moi.
Au plaisir…
Un #3 pour deux SVP.
Mario,
Pour moi, de la documentation, ce sont des études, des analyses, des exemples, des comparatifs, des références. Ici, on a 16 pages d’intentions.
Je ne vais pas en ajouter. Mais plus je regarde ça, plus je prends de la distance, plus je me rends compte que les propositions qui concernent l’éducation sont baclées, mal ficelées. Juste là-dessus, il y aurait plus de 16 pages de questions. J’en ai posé plusieurs, je n’ai jamais eu de réponse. J’en ai jasé avec un ami, qui est proche de l’exécutif de la FQDE, il n’en a pas plus que moi. Ce qu’il trouve à me dire c’est que la FQDE dans ce dossier-là cherche principalement à se construire un rapport de force pour d’éventuelles négociations de leurs conditions de travail. Lui sait très bien que ce qui est proposé là viendra augmenter la tâche des directions avec encore moins de services périphériques.
Un ajout: J’ai lu le « programme ». Toutes les propositions sont « commentées », pas « documentées ».
Je reçois vos doléances Marc et Luc.
Je comprends de ce que vous écrivez que vous les adressez à la Coalition et à sa démarche, sauf peut-être sur le choix du mot «documenté». Je ne suis pas d’accord avec votre interprétation des choses, mais bon… Je ne parle pas au nom de la CAQ, alors je ne peux que transmettre vos récriminations.
J’ai beaucoup écrit sur le sujet de l’école autonome, peut-être cela peut-il vous aider à voir dans quel sens je crois que ça pourrait aller? Voici quatre références parmi de nombreuses autres…
– Plaidoyer pour une école publique autonome;
– En suivi au dossier de la remise en question des commissions scolaires;
– La bureaucratie : des services directs aux élèves ?
– Le projet de loi 88 de Mme Courchesne: tout le contraire d’une décentralisation.
Pour le reste, je vais laisser aux gens que ça concerne tout le temps qu’il faut pour étayer les propositions.
Marc, tu es cadre dans une C.S.; que tu juges étant «baclées et mal ficelées» les propositions qui concernent l’éducation du plan… je m’en attends un peu.
Pour ce qui est Luc des analyses, des exemples, des comparatifs, des références, j’en cite régulièrement sur mon blogue, mais je comprends que tu t’attends à plus de la CAQ – et c’est OK – je crois que tu auras des choses à lire d’ici à ce qu’il y ait des élections.
C’est une grosse commande que de fonder un parti politique; à chaque étape, tu pourras voir que ça va se préciser. À l’interne, de plus en plus de gens qui adhèrent au principe de ces propositions s’activent et on devrait voir apparaître, au fil du temps, de plus en plus de « documentation », dont certaines composantes pourront nourrir ton envie d’en savoir plus. De là à te satisfaire ? Je ne peux rien te promettre 😉
Les 16 pages n’obtiennent pas la note de passage – faute de références.
Avec un parti de la Chambre de Commerce, on devait s’attendre à plus de mise en marché que de fondements…
Paul, vous tentez de coller une étiquette («parti de la Chambre de Commerce») à la Coalition qui n’est pas le reflet de la réalité. Si les Chambres de Commerce appuient la Coaltion (ce qui est bien possible), en éducation, la seule «étiquette» que j’aurais peut-être de la difficulté à nier serait le «parti des directeurs d’école» 😉
« que tu juges étant «baclées et mal ficelées» les propositions qui concernent l’éducation du plan… je m’en attends un peu »
Si tu entends par là que tu reconnais ma compétence à juger de la chose, que je sais de quoi je parle,et qu’en conséquence pour quelqu’un qui connaît un tant soit peu ce que représente la gestion d’un système public d’éducation, l’affaire est effectivement bien mal partie, alors je vais prendre ça comme un compliment.
Par contre, si ce que tu veux dire c’est que tu ne pouvais t’attendre à autre chose de moi parce que je travaille dans une CS et que c’est en conséquence normal qu’un bureaucrate qui a peur de perdre son p’tit pouvoir dise ce genre de chose, alors je suis déçu. Tu mets en doute mon indépendance, mon jugement et mon expérience de l’administration. Parce que vois-tu Mario, on peut travailler dans une CS et avoir des idées et des convictions. Je n’ai pas toujours été gentil avec les CS. Mais là, on n’est pas en face d’un André Caron qui somme les directions d’écoles de bien regarder qui signe leurs chèques de paye. On est en face d’une formation politique qui propose de faire disparaître des gouvernements locaux, de se débarasse de 50% de l’expertise d’un réseau, et j’en passe.
En passant Mario, dire de quelqu’un qu’il ne peut dire autre chose que ce qu’il dit que parce qu’il est ce qu’il est, plutôt que de s’arrêter à la valeur et aux fondements de son argument, je pense que ça entre dans la catégorie des sophismes.
Mettons ça au clair Marc :
– Je n’entretiens pas doute sur ton indépendance, ton jugement et ton expérience de l’administration.
– Ma prise de position («je m’en attends un peu») est surtout basée sur le contenu de nos échanges jusqu’à maintenant par l’entremise de ce carnet.
Je t’ai déjà mentionné que je connaissais des cadres de commission scolaire qui adhèrent aux propositions de la Coalition, alors… pour le reste… tu peux lire entre les lignes.
Si ta prise de position est basée sur le contenu de nos échanges, ça va. Sauf que relis ton billet. Tu n’as pas écrit: « Compte-tenu de nos échanges à ce jour… », ce qui aurait été tout à fait juste. Ta prémisse est plutôt: « Tu es cadre dans une commission scolaire ». Admets que c’est différent et que ça laisse planer un certain discrédit a priori sur ce que je pourrais écrire.
Pour ce qui concerne mes collègues cadres de CS qui adhèrent aux idées de la Coalition, pas de problème. Ça démontre juste que ce n’est pas parce qu’on est cadre de CS on est a priori contre la CAQ. Tu vois, je suis contre ce que propose la CAQ en éducation, non pas à cause de la job que j’ai, mais parce que ça m’apparaît mal ficelé et bâclé. Et je ne m’autoriserais pas à dire ce que je dis si je n’avais pas la connaissance que j’ai de notre système d’éducation et de son histoire.
Sans rancune.
J’admets.
C’est pour ça que j’aime nos échanges… tes interventions m’aident souvent à préciser ma pensée.
Sans rancune, évidemment.
Mario,
Tu vois, il y a un an déjà, des idées similaires ont été émises et de nombreuses critiques ont été soulevées. Le plan d’action de la Coalition Avenir Québec diffère sur deux points:
– l’évaluation des enseignants;
– l’abolition des CS ET des directions régionales pour aller vers la création de centres de services.
Bien que je ne suis pas d’accord avec l’ensemble de l’oeuvre, il s’agit d’un «progrès dans le cas de la structure qui chapeautera les CS. Tout transférer aux DR était une absurdité sans nom. Elles n’ont en effet que peu d’expertises dans certains des mandats qu’elles auraient eu à gérer.
Le problème avec ce plan est qu’il repose sur des prémisses dont on n’a pas prouvé formellement le caractère pratique et l’efficacité. On croit à des idées, peut-être efficaces. Peut-être.
Le budget de l’éducation, c’est 15 milliards de dollars, des milliers d’élèves et d’employés. Tout individu prônant un changement à un statut quo peut-être désolant a néanmoins la responsabilité morale de s’assurer de faire mieux et de livrer la marchandise. Sinon, on fait des changements pour des changements.
Bien sûr, on peut croire à ces changements. Je ne demande que cela. Mais pour y croire, je dois être convaincu avec autre chose qu’une profession de foi. Il me faut des faits, des études, des exemples, des analyses. J’aurais cru que la CAQ aurait peaufiné cet aspect des choses.
«On verra», comme dirait l’autre et qui, actuellement, n’a malheureusement pas tort.
Luc,
Il y a quand même quelques prémisses sur lesquelles on peut s’appuyer à ce stade-ci. Prenons le facteur «enseignant» par rapport à l’acte d’apprendre et en lien avec la réussite scolaire. N’est-il pas démontré que parmi les autres variables, l’enseignant dans une classe est – après le niveau socio-économique de provenance des élèves – un déterminant de grande importance? Je devine que tu placerais le facteur «parents» en avant, mais il faut travailler sur des éléments sur lesquels on peut avoir une meilleure «prise». Quand la Coalition propose d’attirer les meilleurs candidats possible dans la profession en haussant le salaire des profs de 20%, il me semble que cette mesure est en droite ligne avec le «facteur enseignant». Et il est aussi possible d’agir sur les conditions d’exercice en donnant de l’autonomie aux écoles. Même chose pour ce qui est de l’évaluation : de meilleurs enseignants vont agir positivement sur le «apprendre» et le «réussir»!
Je suis d’accord avec l’idée qu’il faut moins demander aux gens de «croire» aux propositions que de faire la démonstration de leur efficacité future. Du côté de l’école autonome, je persiste à dire que le modèle des écoles privées est en soi «une recherche documentée», in vivo, sur lequel on peut s’appuyer, duquel on peut s’inspirer, à l’intérieur de certaines limites.
On est loin du «produit final»; on a vingt propositions qui vont conduire vers un programme électoral. J’ai bien compris que les observateurs avaient eu pour le lancement de grandes ambitions d’en savoir plus de par l’insistance sur le «on verra». Pourtant, c’est normal que le contenu ne soit pas plus «détaillé». Il y a un parti à fonder… avec des membres, dans des événements à venir, dans un contexte de stratégies politiques où il est contre-indiqué de tout déballer sans savoir dans combien de temps est le rendez-vous électoral. Comme disent les athlètes en chinois, «il faut atteindre son peak au moment de la grande compétition, pas dans la période d’entraînement».
À suivre…
L’école privée représente un cas bien documenté ? Les limites à l’intérieur desquelles tu nous suggères de nous en inspirer sont énormes. Un programme d’éducation internationale sélectif dans n’importe quelle école publique pas du tout autonome produit d’aussi bons résultats que n’importe quelle école privée, et même au-delà. L’école privée à côté de chez nous compte sur deux fois plus de cadres en proportion que ma CS au complet, incluant les directions d’écoles et leurs adjoints. Allo efficacité.
Tu sais Mario, Yvon Deschamps disait que ce que les québécois voulaient à l’époque c’était un Québec lindépendant dans un Canada fort. Les directions d’écoles ce qu’elles veulent, ce sont des écoles autonomes dans des commissions scolaires fortes. Encore que je doute du fait qu’elles veuillent des écoles autonomes, avec tout ce que ça implique. Elles veulent plus d’autonomie pour elles-mêmes, pas pour leur CE. Ellles ne revendiquent pas des coudées franches par rapport à l’autorité de leur DG pour ensuite se livrer corps et âme à un CE aux pouvoirs étendus.
Quand le projet caquiste frinira par prendre une forme un peu plus définie et que les directions d’écoles verront ce qu’il restera de ressources dans les centres de service, vivront en direct avec les directives du ministère, sans gouvernement local élu comme élément régulateur et qu’ellles réaliseront ce que c’est que de vivre sous l’autorité élargie d’un CE, alors ce jour-là, elles déchanteront. Je pense que je vais partir un pool là-dessus.
Je le dis aujourd’hui. On ne pourra pas me traiter de « second guesser ».
Nous avons déjà eu – en gros – cette conversation sur «l’exemple du privé» en commentaires du billet du 25 septembre 2011, «Conversation sur l’autonomie des écoles». Il faut relire en particulier mon commentaire #2…
Je ne décode pas du tout cette volonté des directions d’école de compter sur «des écoles autonomes dans des commissions scolaires FORTES». Le projet de la Coalition me paraît renforcer le leadership des directions d’école, mais c’est l’autonomie des écoles qui est visée. Je reviens avec l’exemple du privé… les conseils d’administration des écoles sont souvent très forts et ça n’empêche pas les directions d’y trouver leur compte et d’être heureux dans cette structure. Quand l’école peut bouger, quand les structures décisionnelles sont proches de l’action et quand les conseils d’établissement auront les coudées plus franches, je parie que les directions d’école sauront apprécier leurs nouvelles marges de manoeuvre.
Je note au passage que tu te livres toi aussi dans un exercice du style « on verra » 😉
Ouais, un genre de « on verra ». Sauf que je ne promets pas. Je prédis. Et ça n’engage que moi, pas le sort de l’éducation publique au Qc. Mais je souhaite que rien ne se passera comme l’annonce ce scénario mal ficelé. Je pense que ton ami François, lequel tu sais était député dans mon coin, se trouvera un bon scénariste pour reprendre tout ça « from the scratch ». Tu connais l’histoire du film « Fatal attraction » avec Glenn Close et Michaël Douglas: après un premier visionnement à un focus group, on a renvoyé tout le monde à la table à dessin pour réécrire la fin du film. Je pense que c’est ce que tes amis devraient faire, s’ils ont à coeur le succès et la réussite de tous les élèves du Québec. Tu iras visionner, quand ce sera disponible, la vidéo de la présentation qu’a faite à l’ADIGECS Ron Canuel hier.
Sur ce, bon week-end !
[…] c’est évidemment beaucoup plus facile de militer avec un groupe d’individus quand le plan d’action adopté colle parfaitement avec ses idées. C’est mon […]