Je parcours quelques textes de la page de classe CARRIERE et je commente ici et là… Quel plaisir ! Autant la lecture est agréable (cette panoplie de billets en particulier), autant commenter est fascinant ! La conversation avec mes jeunes apprenants me stimule énormément… Je me doute bien que quelque chose m’attend au détour, mais je joue le jeu… On verra bien. Je crois sincèrement qu’au bout de tout cela, les apprentissages véritables, l’émergence d’une communauté d’apprentissage forte et la motivation scolaire seront valorisés par rapport aux écueils et inconvénients rencontrés. J’ai vraiment l’impression de contribuer davantage avec des moyens relativement accessibles. Sans parler de ce que ça inspire aux enseignants et collaborateurs… Et puis j’apprends !
Parlant de détour, je tombe sur ce texte de Philippe Meirieu rencontré via Pascal. Il pose de bonnes questions :
« Or la modernité exaspère le clivage entre ces deux dimensions : chacun veut légitimement, pour ses propres enfants, les meilleures conditions de scolarisation possibles, et chacun perçoit bien que la juxtaposition d’intérêts individuels légitimes ne produit pas miraculeusement du «bien commun». Qui ne comprend des parents qui changent leur enfant d’établissement pour qu’il ne soit pas victime de «mauvaises fréquentations » ? Et qui ne voit pas que, si ce comportement se généralisait, il détruirait le creuset social de l’école républicaine ? »
M. Meirieu s’emploi donc à redéfinir le «bien commun scolaire». Son propos est d’actualité dans le contexte du «débat sur l’avenir de l’école en France», mais également chez nous au Québec. Il y est question d’accroissement des inégalités, de mixité sociale, de «darwinisme scolaire», de coopération et de fraternité… Et encore d’autres bonnes questions :
« – Comment donner espoir aux plus démunis pour qu’ils se remettent à croire que l’école aussi, avec le football et Star Academy, peut être un «ascenseur social » ?
– Comment faire pour que les contrôles et les examens ne soient pas vécus comme de simples opérations de «retour à l’envoyeur» ?
– Comment éviter que les élèves ne passent en classe comme des zombies, concédant un peu de leur temps et faisant semblant de s’intéresser dans le meilleur des cas à ce que leur disent les adultes, attendant fébrilement d’aller retrouver, dehors «la vraie vie», celle des copains et de la télévision ?
Sa solution ? Hum… elle ne me plaît pas, mais bon puisqu’il faut bien aller jusqu’au bout :
« Il faut engager un effort collectif pour améliorer la qualité du «service public d’éducation» car c’est bien là le seul rempart possible contre toutes les formes de privatisation… Nous ne sortirons de l’opposition stérile entre le corporatisme des enseignants et le consumérisme des parents que si les politiques permettent aux enseignants-citoyens et aux parents-citoyens de construire l’école ensemble. »
Ah, cette hantise du privé ! Ces « corporatistes » qui ne pensent pas au bien commun et qui ne servent que leurs intérêts…
N’y aurait-il pas moyen de nous mettre à contribution ? Ne ferions-nous pas partie de la solution plutôt que du problème ?
Et puis… De quoi je me mêle ?!?
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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«Et puis… De quoi je me mêle ?!?»
Je crois que le problème demande une grande réflexion de la part de chacun. D¹ailleurs, nous devons tous prendre part à ce «débat». Il touche à la société, alors tout le monde a le droit de donner sa position et ses idées.
Je vous encourage donc à continuer à donner vos opinions sur ces divers sujets (qui ne sont pas des sujets diversŠ).
M. Meirieu a raison sur l’importance de la coopération entre enseignants-citoyens et parents-citoyens pour la construction de l’école. C’est en partie le rôle des commissaires scolaires et des dirigeants des conseils d’administration scolaires (chez les corporatifs!). Mais la coopération ne doit pas s’arrêter là et elle doit englober la participation de tous les parents.
Malheureusement, il me semble que beaucoup de parents ont délaissé leur rôle de parents pour ne confier à l’école que son rôle de formation. La vie, la vraie, ne doit pas seulement intégrer les notions cognitives de l’apprentissage en classe mais aussi les règles et valeurs requises au bon fonctionnement en société. Même si l’école tente d’y pouvoir, c’est à ce niveau que le rôle des parents est crucial et que trop d’entre eux ont démissionné. La génération de nos enfants est laissée pour compte tant au niveau de la discipline qu’au niveau de la forme physique. Heureusement, de plus en plus de lumières s’allument pour éveiller les parents et les enfants à ces valeurs.