« Le monde se fiche de votre estime personnelle. Le monde s’attendra à ce que vous réalisiez quelque chose AVANT que vous ne vous sentiez bien dans votre peau. »
Les attentes, les perceptions de ce qu’on attend de nous, la pression que chacun s’impose et l’image qu’on a de soi-même; c’est de tout cela dont il est question ici… De fait, il peut être agaçant d’avoir à faire face, au quotidien, aux personnes qui cachent leur faible estime d’eux-mêmes derrière un excès de vantardises ou un auto-dénigrement systématique.
La RÉPUTATION est probablement le concept le plus surfait qu’on puisse trouver au sein des valeurs proliférantes d’aujourd’hui. Souvent, on en vient à penser que ce que les autres pensent de nous est plus important que ce qu’on pense nous-même de soi ! Le but de la vie devenant alors de se faire reconnaître par un maximum de personnes ou encore d’être reconnu un max. par les personnes importantes qui nous entourent avant de se reconnaître soi-même !
Est-ce que cette règle voudrait dire qu’on ne devrait se sentir bien dans sa peau que si on a accompli suffisamment de choses pour mériter la reconnaissance et le droit d’agir ainsi ? Est-ce qu’une personne « bien dans sa peau » ne devrait avoir le droit de rayonner en ce sens, que si elle est réputée « l’avoir mérité » ? Allons voir le libellé anglophone pour mieux cerner le sens de cette « règle » :
« The world won’t care about your self-esteem. The world will expect you to accomplish something BEFORE you feel good about yourself. »
La lecture en anglais me suggère que les gens ne voudraient pas « prendre soins » de vous, ne voudraient pas faire attention à vous avant que vous n’ayez accompli quelques choses qui méritent « cette attention ». C’est profondément injuste cette affirmation, mais néanmoins présent dans la société. Dans les médias entre autre. Le phénomène de la télé-réalité ne fait rien pour aider à contrer cet assertion.
Trop de jeunes enfants cheminent en n’étant vivant que dans les yeux des autres. Trop de garçons, entre autres cherchent désespérément à être reconnus par leur papa et sont prêts à s’oublier pour « être » dans le regard de papa. Sur la patinoire, à l’école, dans les jeux, à la maison, dans les habitudes de consommation (d’alcool, par exemple), je constate que plusieurs garçons deviennent ce que papa valorise ou du moins, ce que le jeune homme pense que papa valorise. Ce n’est que vers le début de l’âge adulte (quand il s’atteint !) que le jeune adulte se rend compte de la distance qu’il y a entre ce qu’il veut être réellement et ce qu’il est pour plaire à papa (et on pourrait dire aussi pour plaire à maman !!!)
Alors la question devient « Comment préparer un enfant à être moins dépendant du regard des autres quels qu’ils soient, de façon à contrer le déplaisir de ne jamais se sentir « considéré par le monde ? »
Je crois qu’en bas âge et en tout temps, il faut donner l’heure juste à un enfant. Quand il se conduit mal, je le dis. Quand il se conduit bien, je le dis. Et je fais la nuance qui s’impose en toutes circonstances : je ne dis pas que tu es menteur parce que tu m’as compté une menterie. Je ne monnaye pas mon amour; en tout temps je t’aime et t’aimer, c’est dire que je n’accepte pas que tu me mentes pour ne pas que tu deviennes menteur…
Donner l’heure juste, c’est dire que tu es plus important que ce que je pense de toi !
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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En effet, le libellé en anglais propose une autre approche. Même que j’ai trouvé sur le Web une véritable brochette d’interprétations différenciées par l’exclusion ou inclusion de mots dans les règles.
J’imagine que l’effet est le même que l’orsqu’un groupe joue à se chuchotter une phrase à l’oreille et qu’on demande au dernier joueur de la répéter à haute voix pour rire de la différence d’avec l’originale.
Voici un URL qui contient, je crois, la version originale du véritable auteur (Charles Sykes) des règles: http://hobbes.ncsa.uiuc.edu/lifesnotfair.html
L’attribution à Bill Gates, à mon avis, tiens de la règle #11 qui fait allusion aux nerds. La date de publication (1995) est pour moi un indice que l’auteur fait référence à Bill Gates pour ce qui est du nerd qui pourrait bien être notre futur patron.
L’attribution du nerd de la règle 11 à Bill Gates s’est transformée, comme le jeux de phrase à l’oreille, en une attribution à Bill Gates de toutes les règles.
Dès le départ, l’introduction des règles sur les différents sites proposent un « ton » qui diffère de l’un à l’autre, et qui en influence la lecture.
Par exemple, dans la référence du courriel d’un papa reçu par Mario, on présente les règles comme des conseils (précepts) que les élèves n’apprendront pas à l’école (« It is a list of eleven things you did not learn in school »). Tandis que sur le site qui attribue les règles au véritable auteur, Charles Sykes, on présente les règles comme une liste de précepts qu’IL(l’auteur)n’a pas appris à l’école (« ..of things he did not learn in school. »).
Déjà le ton, pour moi du moins, change énormément mon approche de la lecture de ces « règles » qui deviennent subjectives et dont le langage « adolescent » empreint d’humour est stratégiquement délibéré en regard et par égard à ceux à qui il s’addresse; les jeunes collégiens.
Donc, dans cet optique, et selon le texte que je crois original, la règle #2 ne se traduirait pas par « le monde se fiche de votre estime personnelle. » mais par « le monde se FICHERA de votre estime personnelle. »
À l’école, Sykes ne considérait pas qu’on se fichait de son estime, ce n’est qu’une fois dans le « vrai » monde qu’il apprend ce précept.
Sykes ne fait pas de morale. C’est un pragmatique. Ce monde est pas beau et ne peut être changer. Ce monde ne sera pas celui des jeunes qui vont y entrer, mais celui que lui-même s’est résigné à accepter et pour lequel les collégiens qu’il observe seront aussi mal préparés à affronter qu’il le fut à leur âge.
Le monde s’attendra à ce que vous soyez déjà productifs en sortant de l’école.
Vous ne sortez pas de l’école pour entrer dans une autre où on vous paye.
Qu’est-ce donc qu’on vous a appris, pendant 4 ans à l’école, pour que vous arriviez ici en me demandant « c’est quoi je doit faire? ».
C’est, je crois, le sens de sa règle #2.
Je vous remercie M. Bernard d’avoir découvert cette « perle »; vos patientes recherches me premettent d’apprécier un angle particulier de cette littérature…