L’allocution de Christian Huitema de chez Microsoft était attendue. En France, il est chez lui, même s’il vit à Seatle. Il a dressé un portrait global du « réseau de demain » qu’il voit comme un vaste lieu de partage des connaissances sans frontière. Dès le départ, une phrase choc émerge concernant la fonction de Internet : « Libérer le potentiel de l’humanité dans sa capacité à rêver ». Comme il l’a bien mentionné, souvent on se réveiller en sursaut : SPAM-SPAM-SPAM, virus, « Firewall » qui place des frontières (tout comme le manque d’adresses IP) et qui empêchent le fonctionnement de logiciels, NAT (translation d’adresses), fracture numérique, bloquage de l’information d’un pays entier, lutte de pouvoir de pays, etc. Le manque de sécurité crée des frontières… les bons sont bloqués comme les mauvais et les attaques continuent ! La solution pourrait se trouver sur la piste de faire en sorte que chaque machine gère ses solutions et maintienne à jour des logiciels ou dans les « s-mime » ou équivalent pour chaque courrier. Bref, une présentation qui ramasse bien ce type de contenu.
J’ai eu l’occasion de dîner avec M. Huitema. C’est un monsieur gentil. Certaines personnes m’ont demandé d’expliquer le paradoxe qu’il peut y avoir entre le fait que nos « solutions logiciels » à l’école soient (en partie) « à base de code source libre » et que ce soit « Microsoft France » qui ait défrayé le coût de mon voyage ici. C’est dire l’ouverture d’esprit qui anime ces gens. J’ai constaté cela chez mon voisin de table au dîner de gala.
Les derniers événements de la rencontre ont été moins documentés, car les liens sociaux développés depuis trois jours nous portaient à échanger plutôt qu’à prendre des notes. Et puis, il y avait les problèmes de connexions… Néanmoins, je voudrais garder quelques traces de contenu hors du commun. Comme cette courte conversation où un monsieur de la FING me demande si je ne serais pas disponible en début de semaine à Paris pour une rencontre de groupe. Un trois minutes bien intense, dans une pause, en plein milieu de la foule où on est là à se « beamer », un Palm face à l’autre, nos identités et le lieu du rendez-vous. CFD et mon « Beauf » aurait été fiers de moi. Cinq minutes à peine et tout était fait. Contact humain pour ce qui est de développer une espérance psychique qu’on sera « gagnant/gagnant » et contact technologique pour s’échanger des informations techniques bien importantes pour se retrouver. Le courant a passé, je peux le dire…
Et puis il y a eu toutes ces conversations avec Jean-Luc Raymond, Jean Pierre Pinet et d’autres Français qui oeuvrent à suturer la plaie de la fracture numérique. C’était la première fois que j’entendais l’expression. « La fracture », ça dit ce que ça dit : une brisure, un fossé, dans ce cas-ci ! C’est que l’accès au numérique, comme bien des choses, n’est pas réparti de façon équitable sur notre bonne vieille terre. Une intervention en vidéo-conférence de Mme Marie Arena a bien nommé l’ampleur du problème. À preuve qu’il y a des Ministre qui connaissent le domaine; celle-ci, Belge, n’a pas à rougir d’occuper de grandes fonctions (Ministre fédérale de la Fonction publique, de l’intégration sociale, de la politique des grandes villes et de l’égalité des chances en Belgique, PAF !); elle nous a tous impressionné. Le fait qu’elle ait vanté le Québec n’a pas contribué à mon respect de son approche; son franc-parlé m’a plutôt servi de barème…
Enfin, un mot sur Jean-Luc. Son intervention était de type témoignage et elle fut très efficace. M. MédiaTIC est un gars de terrain. Son lien avec les animateurs multimédia est très fort et il est à l’origine d’une foule de petits projets qui ne portent pas sa signature mais dont il est l’instigateur. Son travail à la base est très efficace. Bien des carnetiers émergents en France ont plongé sous sa gouverne et bien des initiatives contribuant à diminuer le fossé de la connaissance par le WEB tournent autour de lui… Il est bien ce type ! Évidemment, je ne suis pas très objectif; il est à l’origine de ma venue à Autrans ! Je suis capable de reconnaître de la valeur (on parle d’esprit de service ici) quand j’en vois et dans le « cas » de JLR, c’est manifeste ! Bravo à toi camarade !
Un dernier point à propos de la fracture numérique. Encore ici, la question de la reconnaissance est venue teinter nos rapports avec le sujet. Il devient urgent de constater que ce trou numérique n’est pas du côté de l’accès aux postes informatiques. La vraie fracture est du côté de « savoir comment et ne pas savoir comment » ! Il y a aussi la question de la liberté de choix; pour choisir, il devient important de connaître l’outil; si tu ne sais pas, tu ne peux pas choisir ! La Ministre en a parlé aussi et plusieurs personnes participantes à la table ronde nommé cette réalité. C’est un angle qui m’a frappé !
Mise à jour du 24 janvier 2004 : Voir ce résumé des discussions de la table ronde et cette étude du CEFRIO traitant de cette réalité au Québec.
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Merci à toi d’avoir eclairé Autrans avec une demarche vraiment innovante.
Le combat contre le fossé numérique (je préfère le terme « fossé ») est un combat de tous les jours pour moi.
On se doit de fournir l’accès et l’initiation aux nouvelles technologies à tous ceux qui le désirent.
C’est aussi aux gens qui savent le transmettre.
Personne n’a la science infuse en la matière.
On apprend beaucoup auprès des plus faibles.
On apprend d’abord l’humanité et le respect de l’autre, c’est deja énorme.
Ca n’est pas si compliqué si on en prend le temps.
Reconnaissance et connaissances
Les huitièmes rencontres d’Autrans ont réuni 400 participants anxieux d’échanger des connaissances à propos du développement des nouvelles technologies dans le paysage de l’Internet en France. À la fois lieu de rencontres informelles, de formation et d…