Cet article du Devoir m’a complètement renversé ! Je ne comprends pas la décision de subventionner à 100% les écoles privées d’une communauté culturelle (et religieuse oserais-je dire); le réseau privé, globalement, ne demande pas un financement à 100%, ce ne serait pas justifié non plus de le faire…
Cette réaction ne surprend pas; la Commission scolaire de Montréal n’a rien à gagner à empocher 10% d’une subvention en laissant aller les enfants de communautés culturelles à des écoles qui deviendraient « associées ». Elle intègre déjà énormément. La question alors : « Pourquoi la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys a-t-elle accepté de signer cette entente avec cinq écoles jusqu’à maintenant ? »
L’hypothèse que je fais est qu’elle n’escompte pas parvenir à intégrer davantage d’élèves des écoles Juives qu’elle ne le fait actuellement. Le pari est audacieux pour ces dirigeants car certaines familles pourraient même prendre le chemin inverse… C’est d’ailleurs ce que laissait entendre le président de cette C.S. ce midi en entrevue à Maisonneuve en direct quand il a dit «qu’à coût égal pour les parents, il comprendrait très bien que des familles prennent la décision d’envoyer leurs enfants au privé»…
Curieuse déclaration dans la bouche d’un président de commission scolaire !!!
Mise à jour du 15 janvier 2005 : En page A5 du quotidien La Presse, Pierre Foglia écrit :
« Le pire, c’est qu’on nous dit que tout cela est dans le but de rapprocher les deux communautés. Ce n’est pas vrai, bien sûr. Du vent pour cacher que, électoralement parlant, ce gouvernement n’a rien à refuser à cette communauté. Mais faisons semblant de croire que c’est bien pour favoriser un rapprochement. (…) C’est ça le pire : ces 36 millions pour nous rapprocher nous ont déjà séparés un peu plus. »
Le dossier de La Presse pour le suivi du dossier est assez complet…
Mise à jour du 18 janvier 2005 : Le téléjournal de ce soir (10h) nous en apprend une « forte » : la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys aurait changé d’idée et annonce qu’elle ne reconduira pas les cinq ententes pour l’an prochain (vote serré des commissaires) [voir ici]!
Mise à jour du 19 janvier 2005 : Un dénouement survient enfin… Écoles Juives : Québec recule !
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Billets de mon blogue les plus lus au fil du dernier mois
Rechercher
Commentaires récents
- ClementLaberge dans Les étudiants d’aujourd’hui ont des mimiques de poissons congelés
- Benoit therrien dans Projet Lab-école : il y a foule pour réinventer l’école
- Mario Asselin dans Magic Door suspend ses activités
- Marc dans Magic Door suspend ses activités
- Mario Asselin dans Une semaine après l’attentat de Québec
Trois remarques.
1- Je ne comprends pas cette décision. Les motifs invoqués sont à tout le moins très douteux.
2- Sur le fond, même en admettant que les motifs invoqués soit bien ceux qui ont présidé à cette décision, ça me paraît totalement injustifié.
3- Je m’étonne que ni Mme Marois ni Mme DeCourcy n’aient mis en évidence une enjeu qui me paraît fondamental dans cette affaire. La décision des deux commissions scolaires de conclure des ententes repose sur les bénéfices financiers qu’elles en retirent même si elles sont en désaccord sur le fond. En d’autres termes, elles permettent la réalisation d’un projet de financement à 100% d’écoles privées de communautés culturelles afin de pallier aux conséquences d’un manque de financement du secteur public.
À court terme, cela peut sembler un « Business deal » mais à moyen et long terme est-ce que l’école publique y sera gagnante? Je ne crois pas. Il aurait été préférable de refuser cette proposition et de réclamer un meilleur financement de l’école publique.
La réduction de l’investissement de l’État dans l’école publique a mis les administrateurs scolaires, au niveau des commissions scolaires comme au niveau des établissements scolaires, dans l’obligation de trouver de nouvelles sources de financement. Il a d’ailleurs été question récemment de la croissance rapide du nombre de fondation, près de 200 dans le secteur public si ma mémoire est bonne.
Dans le cas qui nous préoccupe, les deux commissions scolaires semblent prendre des décisions à leur corps défendant pour trouver du financement. En toute bonne foi j’en suis convaincu car j’ai vu la même dynamique au niveau d’établissements scolaires. Elles prenaient des décisions qui ne leur plaisaient pas en termes éthiques, mais qui leur permettaient d’offrir de nouvelles ressources aux enfants.
Si la laïcité de l’école publique est remise en question dans cette affaire, c’est d’une manière bien indirecte car ces écoles demeureront privées. Par contre, la logique qui sous-tend la décision des deux commissions scolaires révèle un problème majeur pour l’avenir de l’école publique: le manque chronique de financement public.
J’ai passé tous les moments d’hier où j’entendais la nouvelle rabâchée sur les différentes ondes et médias avec un visage un peu hébêté, incrédule.
Je ne comprends absolument rien (comme la plupart des gens) sur cette décision complètement illogique.
Si ces écoles avaient tellement de difficultés financières, il suffisait de « les sauver », avec une subvention unique. Bien sûr, ça aurait été hautement critiquable mais non basé sur des motifs étranges comme « les échanges interculturels ».
Le dernier paragraphe d’André Chartrand me surprend un peu: « i la laïcité de l’école publique est remise en question dans cette affaire, c’est d’une manière bien indirecte car ces écoles demeureront privées. ».
Si on finance à 100% une école privée, à quel point reste-elle privée ?
Est-ce que c’est ça, le début des PPP ???
Dans le dernier paragraphe de mon commentaire, je voulais seulement mettre en évidence que, à mon avis, l¹enjeu du financement de l¹école publique dépasse largement en importance celui de l¹incidence de cette affaire sur la laïcité de l¹école publique. Je ne contestais pas l¹idée qu¹il y en ait une, même si j¹en doute fortement.
« Si on finance à 100% une école privée, à quel point reste-elle privée ?
À mon avis elle le reste à 100%, même si l¹on peut contester, déplorer, dénoncer cette situation. Le statut privé d¹une école n¹est pas juste un mot. Le cadre juridique et réglementaire qui balise les activités d¹une école privée n¹est pas le même que celui d¹une école publique. Il existe une loi spécifique sur l¹enseignement privé et un règlement spécifique sur l¹enseignement privé. Un bon nombre de disposition de la Loi sur l¹Instruction ne s¹applique pas à l¹enseignement privé.
Voici quelques exemples, en vrac, des particularités du fonctionnement d¹une école privée qui sont lié à son statut même.
· Un établissement d¹enseignement privé n¹est pas tenu d¹avoir un conseil d¹établissement.
· Un établissement d¹enseignement privé peut faire des surplus d¹exercice et les cumuler pour ses projets de développement.
· Un établissement d¹enseignement privé est la possession d¹une corporation au sens de la loi sur les compagnies.
· Le processus budgétaire est très différent.
· Les sources de revenues sont plus diversifiées.
· Un établissement d¹enseignement privé n¹est pas tenu d¹offrir des services complémentaires.
Nous sommes ici dans le contexte d¹un commentaire sur un billet, j¹y vais donc à chaud et de mémoire, comme ça. Je ne vous donne donc qu¹un petit aperçu de la situation. Mais, à mon avis, c¹est sans conteste : une école privée subventionnée à 100% demeure à 100% privée quoi que l¹on pense de cette situation.
Pour ce qui est des PPP, je n’y ai pas vraiment réfléchi. Mais je ne crois pas. Sans prétendre être un fin analyste politique, je crois que nous sommes plutôt dans l’ordre du renvoie d’ascenseur aux amis du parti. Je ne sais plus qui me disait un jour que l’art de la politique c’est de récompenser les amis et de punir les ennemis.
Par ailleurs, je crois avoir lu quelque part que le PQ fait des gains depuis quelques années du côté des communautés culturelles tant en terme d’électorat que de ralliement à la cause indépendantiste. AlorsŠ