J’ai retenu plusieurs textes sur le sujet de l’éducation qui gorgent mon agrégateurs depuis plus d’une semaine. À commencer par « ce faux papier » qui prétend faire une analyse soignée « d’une autre réforme néfaste pour les élèves inscrits dans un établissement du système scolaire public provincial, leurs parents et toute la société en général. » :
« L’objectif de cette réforme est teinté de rectitude politique et de l’abandon historique du rôle social et culturel de l’école dans la pacification, la civilisation et la socialisation d’individus en formation. » Allons-y gaiement, tapons ensemble sur le clou : « C’est la faute du gouvernement si ça va si mal en éducation ! »
Un autre groupe qui s’en donne à coeur joie est celui de M. Clermont Gauthier de l’Université Laval qui nous offre du « réchauffé » dans le Soleil de ce matin. Jusqu’à L’Infobourg qui embarque dans le bâteau de cette redondante plainte contre l’enseignement par projet qui constitue le fondement de la reforme, selon les auteurs de ce texte plus proche du pamphlet que de l’article de fond. Ce qui me choque le plus dans la publication de ce texte est que des personnes vont y accorder une importance démesurée. Même le PDG de De Marque m’a fait parvenir un courriel en ajoutant (histoire de marquer l’urgence de lire le texte) : » La recherche scientifique prouve que la pédagogie de la découverte et l’approche par projet, formules proposées dans le cadre des nouveaux programmes scolaires québécois, favorisent les élèves forts au détriment des plus faibles et les enfants de familles aisées et de parents ayant un niveau élevé d’instruction. Une réflexion tirée du quotidien Le Soleil à lire… »
C’est qu’il ne suit pas beaucoup l’actualité carnetière notre copain Guy…
En effet, le 22 décembre dernier, nous étions plusieurs à réagir à cette tentative de critique de la réforme débutée sur la liste de diffusion d’édu-ressource. Ce billet témoigne de notre refus de se rallier à ce point de vue étroit et rempli de contradictions.
Il y a aussi toute une série de réactions consécutives à la parution du nouveau régime pédagogique cette semaine. Au Devoir, on s’inquiète du fait qu’on ait « dévié de sa course » :
« Il n’y a rien eu de tel cette semaine lorsque le ministère de l’Éducation (MEQ) a présenté le nouveau cursus du primaire et du secondaire aux journalistes (en primeur sur tout le monde de l’éducation, nouvelle démonstration que ce ministère, sous la gouverne de Pierre Reid, maîtrise l’art de se faire des amis… ). Si les changements au primaire concrétisent des promesses électorales libérales, les modifications des cours au secondaire ne reposent sur rien du tout. En réalité, on fait même le contraire de ce qui avait été recommandé par le Groupe de travail sur la réforme du cursus, qui avait reçu le mandat de traduire en cours les grands objectifs des États généraux. »
Pas surprenant que des manchettes comme « L’école est malade« , « Le MNQ critique la réforme du système d’éducation » et « L’enseignement de l’anglais en 1re année : inacceptable« , viennent prendre beaucoup de place dans l’espace médiatique…
« C’est la faute du gouvernement si ça va si mal en éducation ! »
Pendant ce temps-là on ne s’occupe pas des vrais problèmes, qui eux, ont leurs racines dans les écoles, dans les classes et dans les cours d’école.
Allons-y gaiement, tapons ensemble sur le clou : « C’est la faute du gouvernement si ça va si mal en éducation ! »
Mise à jour du 16 mars : Paraît dans le Devoir aujourd’hui toute une réplique au groupe de Clermont Gauthier… Ça brasse chez les universitaires de Laval !
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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Aussi irritante et bornée que puisse être la critique, elle est inévitable, surtout quand le changement est radical. Mais parmi toutes les inepties, il faut savoir extraire la critique véritable, car elle est utile dans notre processus de recherche-action collective. Pas facile, cependant, puisque les opposants s’en gargarisent si fort qu’ils éclaboussent la vérité. On finit par se lasser de toujours repousser les mêmes attaques. Il y a quelque chose de don-quichottesque dans cette lutte.
Le plus difficile, en ce qui me concerne surtout, est de subordonner mes convictions personnelles à la recherche scientifique objective.
« […] l’enseignement par projet qui constitue le fondement de la reforme […] »
Si des gens comprennent que c’est une approche pédagogique qui est à la base d’une réforme éducative, je comprends encore mieux pourquoi il y a tant de réticences et d’incompréhensions par rapport à la réforme actuelle…