32 Principes pour une éducation démocratique

Philippe Meirieu est le Directeur de l’IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres) de l’Académie de Lyon. Il saisit toutes les occasions qui lui sont offertes pour donner sa vision de ce que devrait être l’école obligatoire :
« L’École obligatoire entretient un rapport organique avec l’État. À ce titre, l’État doit garantir que chaque élève qui quitte l’institution scolaire doit maîtriser les fondamentaux de la citoyenneté. Il doit pouvoir comprendre le monde et la société dans lesquels il sera amené à exercer son rôle tant sur le plan personnel, professionnel que politique. »
Dans ce texte, il énonce 32 principes possibles pour une éducation démocratique. Bien qu’ils m’aient tous interpellés, deux de ces énoncés m’ont particulièrement frappé.
« 3. L’éducation est une responsabilité collective à l’égard du futur. Elle conditionne l’avenir du monde. Les parents, les enseignants et cadres éducatifs, les associations, les hommes et femmes de communication, les artistes et, plus généralement, tout le tissu social exercent ensemble cette responsabilité. Dans une société démocratique « le projet éducatif » est affaire de tous et chacun doit y contribuer. »
On ne dira jamais assez souvent que les murs ne doivent pas exister dans une école. Certains doivent se sentir plus concernés que d’autres, mais chacun doit veiller à l’école, dans la rue, au centre d’achat, dans les arénas, à la bibliothèque et partout où les humains sont, à ce que la Cité éducative émerge !
« 20. Pour lutter contre la marchandisation des savoirs scolaires, l’École doit promouvoir « la pédagogie du chef d’¦uvre » : les activités scolaires doivent être finalisées par des travaux personnels ou collectifs qui, poussés au plus haut degré d’exigence, permettent, à travers des tâches dans lesquelles les élèves s’investissent pleinement, de dé rencontrer des obstacles et d’élaborer des savoirs. Les enseignants accompagnent cet investissement en étant attentifs aux progrès réalisés par chacun. Ils peuvent utiliser des échelles de progression afin de permettre à l’élève de se situer au regard des exigences qui lui sont manifestées. En aucun cas, un travail ne doit « être payé d’une mauvaise note » et abandonné. Tout travail imparfait doit être repris et poussé à son terme. »
J’aime beaucoup cette idée qu’un travail ne doivent pas être abandonné avant qu’il connaisse sa pleine mesure. Cela peut paraître utopique dans le contexte scolaire, mais l’idée d’accepter la mauvaise note et de passer à autre chose est un concept qui doit disparaître dans les écoles. Nous devrions nous acharner à ne pas mettre de note avant que le travail soit jugé « bien fait » !
Il se trouve beaucoup d’inspiration au fil de ces trente-deux préceptes… Il me faudra y revenir tout comme je revisite de temps à autre les 1000 choses à savoir à la fin du secondaire.

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