Décidément, Le Café Pédagogique m’inspire ce matin. Cette fois, ce sont des commentaires sur l’enquête du Collectif « Sauver les Lettres » écrits par Jean-Pierre Jaffré qui ont retenu mon attention :
« Faut-il pour autant renoncer à enseigner l’orthographe ? Certainement pas. Mais plutôt que de prôner le retour aux bonnes vieilles méthodes, il faudrait au contraire essayer d’adapter la pédagogie aux mentalités nouvelles. Entre un enseignement classique de l’orthographe, qui parie sur l’apprentissage des règles de grammaire, et une observation des faits orthographiques, dont certains prétendent qu’elle n’aurait de raisonnée que le nom, il existe une troisième voie, résolument centrée sur des activités métalinguistiques, en situation. C’est au moins ce qui ressort des recherches conduites ces dernières années sur la question. Il en découle par exemple que l’apprentissage des règles tel qu’on le concevait voici quelques années n’a jamais permis à lui seul la maîtrise de l’orthographe. Les analyses de résolution de problèmes orthographiques plaident en effet pour la mise en ¦uvre de processus qui restreignent d’autant le champ d’action de la règle grammaticale. Dans le meilleur des cas, son évocation peut sensibiliser à un fonctionnement orthographique qui va toutefois devoir très vite prendre la mesure de contre-exemples qui invalident la règle. Un apprentissage trop exclusivement centré sur la seule orthographe a en outre toutes les chances de se solder par une spécialisation stratégique. Ainsi, certains enfants « bons » en dictée continuent de commettre des erreurs dans des situations de production écrite qui nécessitent la gestion concomitante de processus non orthographiques. » (L’utilisation du gras est de ma propre initiative)
La question de la baisse du niveau en orthographe des élèves préoccupe l’ensemble des intervenants du monde scolaire autant que les gens de lettres. Cette question revêt une importance toute particulière pour moi, me considérant encore en apprentissage (à l’âge que j’ai et de la « position » que j’occupe)… C’est qu’il m’arrive encore de commettre des impairs !
Les commentaires du professeur Jaffré me touchent parce qu’ils mettent l’accent (sans jeu de mot) au bon endroit. Il faut davantage développer l’organisation de la pensée et les savoirs procéduraux que de faire apprendre des règles en dehors d’un contexte signifiant d’une production écrite au sens large. L’auteur de « La dictée ne permet pas d’apprendre l’orthographe » et de « L’écriture et les nouvelles technologies » a beaucoup à nous apprendre…
Pendant vingt-deux ans, l'école a été mon véhicule pour «changer le monde». J'y ai vécu des années fantastiques où j'ai beaucoup appris des élèves et où je suis allé au bout de certaines idées.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
Je travaille de manière constructive avec tous ceux et celles qui veulent faire avancer la société !
Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
Depuis 2005, mon parcours en entreprises m'a permis d'aider des organisations à mieux prendre le virage numérique et ainsi de bien gérer le changement.
J'avoue être un idéaliste.
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Un autre véhicule me permet d'intervenir concrètement, celui de la politique. Je milite depuis 2011 à la Coalition avenir Québec et j'occupe actuellement le poste de vice-président Est-du-Québec. Aussi, depuis le 7 mars 2018, je suis le candidat dans Vanier-Les Rivières, en vue des prochaines élections générales au Québec.
On peut évidemment m'écrire pour le travail ou pour la politique.
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À mon avis, la modernisation et les nouvelles technologies constituent l’un des principaux facteurs de la transformation de la langue. L’orthographe et la syntaxe ne représentent que certains aspects de cette transformation ; il y a aussi toute la question du texto.
Il m’a toujours semblé que l’apprentissage d’une langue correcte était un long processus, alimenté par un apport culturel constant. Par ailleurs, bien écrire exige temps et réflexion.
Or, l’accélération de l’évolution a considérablement modifié le rapport qualité-temps. Dans le cas de la langue, avons-nous réellement le temps de bien écrire ? Pressé que nous sommes de produire (et les blogs n’en sont qu’un exemple), nous n’avons guère le choix que de nous en remettre à des solutions technologiques pour le contrôle de la qualité (correcteurs orthographiques et grammaticaux, par exemple). Nos compétences linguistiques s’en trouvent inexorablement amoindries.
Je le constate tous les jours quand j’écris. Je suis toujours stupéfait des erreurs bêtes que je commets dans ma hâte d’écrire. Des erreurs que je n’aurais pas commises avant l’avènement des TIC, du temps où j’écrivais avec crayon et papier. Malheureusement, les TIC font en sorte que je suis dépendant de mes correcteurs linguistiques, tant en français qu’en anglais.