Le titre vous attire ? Voici l’APPEL À TOUS que publiait La Presse samedi dernier :
« N’a -t-on pas l’impression d’être toujours en retard ? De ne pas avoir le temps de faire tout ce qu’on voudrait ? De travailler trop ? De ne pas consacrer assez d’heures à nos enfants et à nos parents, aux loisirs, voire au sommeil ? Quoi faire pour améliorer notre qualité de vie ? Si vous êtes de ces personnes qui ont l’impression de mener une vie de fou ou si vous avez des solutions à proposer, écrivez-nous en grand nombre. Les meilleurs textes seront publiés la semaine prochaine et trois de ceux-ci recevront un exemplaire du livre Une enfance en noir et blanc, publié cet automne aux Éditions Les 400 coups dans le cadre des 50 ans de notre télévision.
Notre adresse : forum@lapresse.ca »
Samedi dernier, une « première salve d’idées » est venue de Grégory Charles : « Pourquoi faire autant ? » Aujourd’hui, Vania Jimenez-Sigouin nous offre « La gaffe ! »
Je ne sais trop ce qui nous attend dans les prochains jours, mais en ce qui me concerne, le sujet est assez tentant pour que je plonge… (voir « ma contribution » ci-bas en cliquant l’hyperlien)
À suivre !
NDLR. Articles du 10 décembre sur le même sujet : « Avec le temps« , « Le temps, toujours le temps… » et « Que faisons-nous de ce temps qui passe si vite ? »
Celui du 11 décembre: « Huit moyens de ralentir »
12 décembre : de nombreux textes en pages A17 et A19, mais je ne trouve pas d’hyperliens…
Celui du 13 décembre: « Le père Noël et la vie de fou »
JE ME DISŠ
J’aime ma vie de fou ! Depuis que je me souviens, je manque d’heures dans une journée. Je me dis que je dois y être pour quelque chose; c’est ma vie. L’énumération des activités de mon quotidien ne rendrait pas justice aux émotions qui m’animent quand je passe en revue ma journée. De mon réveil au moment où je ferme les yeux, je goûte chaque instant passé avec les gens, les jeunes, dans mon travail, dans ma famille et dans la société, tout bonnement.
Je me dis que j’ai beaucoup besoin d’être pour en prendre aussi large au travail : la reconnaissance ! Maintenant que j’ai dépassé le cap des quarante ans, je me fais moins d’illusion : ma course folle passe également par la grande nécessité d’exister dans les yeux des autres. Nommer cette « réalité » contribue à me faire ralentirŠ un peu ! Et puis, j’ai besoin de remettre à ceux à qui je rends service ce que j’ai reçu de ceux qui m’ont grandi. Mes convictions me poussent Š J’ai beaucoup reçu; j’ai donc beaucoup à donner. J’ai choisi ce métier de directeur d’école parce que l’action ne manque pas et parce que mon action peut faire la différence dans la vie de mon prochain, petit ou grand !
Je me dis que j’ai bien de la chance de retrouver chaque matin une compagne merveilleuse au réveil. Celle qui est aussi la mère des trois garçons que je conduis chaque matin à l’école. Une chance que j’ai construite au fil du temps, sans trop m’en rendre compte mais avec beaucoup de volonté, d’amour et de dépassement aussi. Tâches familiales, éducatives et personnelles, toutes des occasions de chercher le bonheur dans le prolongement de moi-même à travers nos enfants et la vie en couple. Je suis plutôt « traditionnel » côté famille en plus de ne pas avoir eu beaucoup de contact avec mon père. D’où le grand besoin d’être reconnu, j’imagine !
Je me dis que chacune de mes implications sociales m’a permis de grandes réalisations et aussi, de me réaliser tout simplement. C’est probablement pour cela que je n’ai pas encore bien appris à dire non ! Encore ce foutu regard qui me fixe et qui m’indique la direction à suivre. Plus c’est difficile, plus le défi m’enivre et m’attire « dans le vice » de l’esprit de service. À « nez rouge » par exemple, parce que c’en est la période, je sers « mon frère et ma s¦ur » avec beaucoup plus de gains personnels que ce que je peux donner.
Je me dis enfin que c’est ma quête insatiable de vouloir qui me fait vivre cette vie de fou que j’aime tant. Dois-je remercier ceux qui m’ont mis au monde de ne pas m’avoir donné tout ce dont j’avais envie quand j’étais plus petit ? C’est peut-être ici que la boucle se refermeŠ Ma qualité de vie d’aujourd’hui est dans ce que je n’ai pas eu et dans ce que je ne donne pas à celui que je sers ! Que de renoncementŠ
À quarante ans, je sais que je cherche. Tant mieux; bientôt, je chercherai ce que je saisŠ
J’aime bien ta réflexion, même si je suis à une tout autre étape de ma vie… avec trois très jeunes enfants. J’ai aussi lu les textes en référence, sur le site de La Presse, et je retiens particulièrement la finale d’André Pratte: « En définitive, c’est moins de ralentir qu’il est question que de trouver un nouvel équilibre. »
…à la différence que je retirerais le « nouvel » qui présume que l’équilibre actuel est instable… disons plutôt qu’il faut viser un équilibre dynamique, qui peut s’adapter aux différentes périodes de l’année comme aux différentes périodes de la vie.
Je retiens aussi un des paragraphes du texte de Gregory Charles, qui me décrit assez bien, toi aussi je crois: « Je carbure donc aux projets. Certains projets sont de grande envergure. D’autres sont plus modestes. Tous comportent leur part de satisfaction. Et parfois d’insatisfaction. Mais dans tous les cas, les uns mènent aux autres. Il devient donc de plus en plus difficile de briser cette chaîne. Et de moins en moins souhaitable de le faire. ».
Je vous écris au sujet des crises de M.Landry,
si il a accepté d’être filmer pendant sa dernière campagne c’est que ce cher homme imbu de lui-même
était assuré de se retrouver au pouvoir, et ainsi s’assurer une place dans l’histoire du Québec.
Lorsque les journalistes disent comme lui et
l’encensent tout est alors de son goût.
Ses statèges ont peut-être manqué le bâteau.
Maintenant qu’ils avalent la pilule.
Ginette Groleau Arr.Brossard