J’ai représenté la Coalition Avenir Québec dans un comté qui aurait pu faire élire un député sous cette bannière seulement s’il y avait eu ce qu’on appelle en politique « une vague » et il n’y en a pas eu. Au lendemain des élections du 4 septembre, j’ai repris un rythme de vie plus normal et j’envisage maintenant de prendre un peu de repos avant de prendre une décision sur la façon dont je poursuivrai mon parcours professionnel. J’avais tout laissé derrière moi pour me lancer en politique active…
Je peux dire aujourd’hui que je ne regrette pas un seul instant d’avoir été candidat sous la bannière de la Coalition. L’aventure des derniers jours a été intense et le bilan de mes apprentissages dépasse largement les répercussions pouvant être liées au fait de ne pas être élu dans Taschereau au terme de la démarche.
Pendant la campagne, j’ai pu parler en public d’éducation, de culture, de gouvernance et du nécessaire virage numérique à prendre au Québec, entre autres. J’ai pu le faire avec le support de mon parti. Je crois avoir fait avancer le débat sur ces questions par ma candidature et le type de campagne que j’ai mené.
J’ai beaucoup appris des citoyens et des organisations que j’ai rencontrés au fil de ces derniers mois. Les rouages internes du fonctionnement d’un parti politique ont beaucoup moins de secret pour moi et je crois avoir peaufiné mes talents de communicateur. Que ce soit lors des débats ou à l’occasion des entrevues média, je crois avoir fait preuve de professionnalisme tout en restant accessible, sans utiliser la langue de bois.
Bref, je sors de cette aventure avec la conviction qu’elle en valait le coup ! Reste à savoir jusqu’à quel point la piqure a de l’effet avec le temps…
Je ne remercierai jamais assez les organisateurs politiques avec qui j’ai travaillé ces derniers temps et surtout, ma famille qui m’a appuyé sans retenu. La politique active est exigeante pour les proches d’un candidat et je comprends maintenant pourquoi tous les politiciens deviennent si émotifs au moment de faire le bilan de leurs expériences : c’est un tsunami d’émotion pour la famille !
J’ai reçu des centaines de messages depuis deux jours qui m’affirment avoir suivi la campagne de près et qui me remercient de mon engagement. Ça fait chaud au coeur au moment de se retrouver seul, après avoir vécu tous ces bains de foule.
Parmi tout ce que j’ai lu depuis deux jours, je retiens quelques textes dont je veux garder la trace :
- « Une victoire historique… et un Québec divisé », de Alec Castonguay
- « Ce nous qui nous assassine », de Simon Jodoin
- « Démocratie et Métropolis », de Jérôme Lussier
- « L’héritage techno de Jean Charest », de Nelson Dumais
- « Lettre à madame Marois », de Nathalie Elgrably-Lévy
- « La main des vivants », de David Desjardins
- « François Legault: au-delà de toutes ses espérances… », de Nathalie Petrowski
J’ai essayé de te partager mes impressions via quelques messages directs sur Twitter, mais ça ne convient vraiment pas… Libre à toi de ne pas publier mon commentaire si tu ne le juges pas « à propos ».
D’abord, je te félicite d’avoir essayer. J’admire les gens qui essaient de faire les choses plutôt que de juste chialer contre ceux qui les font réellement. Bravo à toi et à ton équipe. Ça prend du courage, de l’énergie, des convictions…
D’un autre côté, je dois t’avouer que j’espère vraiment que tu vas laisser la politique partisane profondément ancrée dans des idéologies qui tiennent trop de la croyance et de la pensée magique pour revenir à quelque chose de plus « terrain », fondée sur l’expérimentation, l’expérience et sur la recherche en « éducation ». Outre la politique, il y a bien d’autres façons de faire les choses. Je crois fermement qu’il faut changer (j’utilise souvent l’expression hacker!) l’éducation et je crois que c’est un changement qui sera plus efficace et profond s’il vient du bas (d’où mon recourt à l’image des hackers). Je crois aussi que tu jouais un rôle particulier auprès des éducateurs avant l’élection et ton entrée en politique partisane. J’en prend pour témoins l’imposante communauté qui te suit via ton blogue et ton compte Twitter. Elle n’a pas beaucoup de comparable dans le monde éducatif québécois. Le fait que tu avais vécu le monde de l’éducation depuis plusieurs points de vue expliquait probablement une partie de ton leadership… J’espère que l’expérience en politique te rendra encore meilleur, mais sur le terrain.
Malgré tout, peu importe tes décisions concernant la suite des choses, je te souhaite BONNE CHANCE!
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