Effet du décalage ou de l’absence, je n’arrive pas à décoder ce qui s’est passé à la Rencontre nationale des animateurs de RECIT. Il s’est passé quelque chose d’intéressant c’est clair, mais quoi, je ne sais pas trop. Pendant la tenue de la rencontre et depuis, une quantité impressionnante de billets sont parus et témoignent de tensions, de questionnements et de recherche de sens. C’est comme si l’utilisation de l’outil du blogue (en collectif et aussi de façon personnelle) avait donné la parole à plusieurs et que depuis, certains ont un poil sur la langue…
D’entrée de jeu, je voudrais dire que je marche un peu sur des oeufs en écrivant ce billet, mais j’ai trop besoin de l’écrire pour ne pas aller de l’avant. Je sais que mon collègue Clément était présent à cette rencontre et qu’à ce titre, les services d’Opossum ont été requis. Ce que je vais écrire dans les prochaines lignes n’a rien à voir avec cette présence puisque nous n’avons pu discuter de ce qui m’habite. J’aime d’autant plus écrire ce billet maintenant puisque demain, le boulot reprend et Clément risque d’avoir une opinion sur ce que j’aurai écrit. Pourra-t-il la partager ? Sera-t-il habité d’un devoir de réserve ? Lui seul le sait et il est assez grand pour agir en conséquence. De mon côté, je trouve que ce qui se passe là est trop important dans notre paysage de l’intégration des TIC aux apprentissages pour faire semblant qu’il n’y a rien là !
Voici d’abord le contexte qui me pousse à réfléchir tout haut ici. Au moment où je lis ce billet, je me dis qu’il va avoir de l’action dans la rencontre puisqu’on semble intéressé à jaser de « vrais choses ». Puis, arrive ce commentaire (en réaction à celui-ci) qui laisse voir que l’échange de point de vue par l’entremise du blogue collectif ne passe pas comme une lettre à la poste. Il n’y a pas de problème ici, si ce n’est que la décision de rétropublier de cette façon est plutôt contraire avec la façon usuelle de procéder, mais bon… ce n’est pas le seul fait qui attire mon attention.
Ensuite, je ne cesse d’éprouver de la fierté et de l’admiration pour le groupe des animateurs de Récit devant la transparence et la grande qualité de ce que je lis en rapport avec leurs échanges. Je me risque à participer par un commentaire (ici) et je me dis que nous allons avoir toute une année scolaire avec un réseau de personnes « à haut potentiel » en avant garde… Quelle injection d’adrénaline !
Pendant le long congé, une rafale de billets plus ou moins clairs affectent ma perception jusqu’alors euphorique :
Je suis de l’extérieur et je lis tout ça. Les gens qui passeront par ici ou qui sont passés par là seront peut-être de mon avis : mais de quoi on parle là ?
Je n’ose spéculer sur ce que je décode, mais je veux écrire ici ce que j’aurais le goût d’aller poster sur chacun de ces billets :
Nous cheminons dans une réforme scolaire où le socio-constructivisme est l’humus dans lequel nous prenons racine. Votre récente expérience de communication/réflexion est d’une qualité hors du commun. Je ne saisis pas tout ce qu’il y a à saisir de vos échanges « les boys » et ce n’est pas important. Mais vous êtes en train de construire de grandes choses; vous mobilisez des gens, vous êtes en train de donner suite (dans le sens d’actualiser) à de la littérature écrite voilà quelques années sur la culture de réseau. Ce que vous faite compte beaucoup. Je veux simplement que vous sachiez que la communauté est là et que si vous avez besoin de quoi que ce soit… vous le disiez. Il y a des choses que nous n’avons pas besoin de savoir et c’est correct, mais de grâce, ne déconstruisez pas précipitamment (et n’importe comment) sans laissez toutes les traces requises pour que nous puissions composer avec et à partir de « l’histoire » que vous êtes en train d’écrire!
Je crois que j’ai tout dit pour le moment.
Tags: "...à qui je suis"
Un GROS MERCI M. Asselin. Ça fait du bien ;o)
Je ne crois pas que Clément était encore présent lorsque des discussions non officielles sur le site recit.org (et aussi sur le fait de brasser la cage) se sont passées. Il ne devrait donc pas avoir de conflits chez vous demain matin ;o)
Vous comprenez que nous ne pourrons pas tout écrire sur les derniers événements (qui n’ont pas seulement eu lieu lors de notre rencontre nationale), c’est très bien, car on doit se donner des chances de pouvoir poursuivre notre projet. Je suis conscient par contre que de l’extérieur, c’est pas clair ;o)
Encore merci de nous supporter dans notre démarche. On apprend.
Pour ma part, il n’y aura plus de billets (je me permettrai peut être quelques commentaires ici et là ;o)) sur la suite de recit.org. Car je vais poursuivre.
Oups, j’ai cliqué trop vite.
Votre titre est au singulier (quelque chose), mais en fait, il s’est passé plein de petites choses (avant, pendant, après la rencontre). Même qu’elles ne sont pas nécessairement communes aux personnes citées dans votre billet.
Donc rien pour clarifier la situation :o)
Mario,
Je ne sais ce que Clément dira de notre session. Il doit sans doute peaufiner son texte en ce moment, car il paraîtra, je crois, sur le site officiel du RÉCIT. Quant à moi, je pense que ce fut là l’une des très belles sessions où j’ai senti un nouvel enthousiasme et un nouvel élan.
Quant au poil sur la langue, je peux vous assurer que ce n’est pas mon cas 🙂
Je seconde, notre dernière rencontre nationale fut très intéressante sur plusieurs points. Je la qualifierais même de meilleur depuis que j’y participe.
Animer avec Gilles est toujours fort agréable ;o)