Jeudi matin, nous partons de très bonne heure vers le Vercors. À Lyon, les rues sont déjà prises d’assaut par les taxis qui sont en opération escargot.
Parce qu’ils sont frustrés de l’adoption de nouvelles dispositions de la loi de finances de la Sécurité sociale en France, ils prennent en otage la population ce matin. Des gros bouchons de plusieurs kilomètres un peu partout dans Lyon et ailleurs en France.
Actuellement, lorsqu’un patient hospitalisé a besoin de transport, il peut prendre un taxi dont la course est remboursée par la sécurité sociale. Dans un futur proche, les hôpitaux pourront recourir à des appels d’offres pour qualifier les transporteurs devenant éligibles pour un remboursement à un malade. Les chauffeurs de taxi ont peur de ne pas être compétitifs dans ces conditions.
Allez comprendre…
Contre l’économie d’argent public, les chauffeurs taxi bloquent la circulation et ainsi, paralyse le public qui se rend au travail, à l’origine des taxes / impôts qui procurent cet argent public et qui payent actuellement les courses dont il est question.
Pas facile de faire des changements en France dans ces conditions où les « prises en otage » des gens actifs semblent monnaie courante. La majorité de mes voyages en France ont été pimenté par ce genre de protestation.
Celui qui tient le volant ce matin dans l’automobile en chemin vers l’autoroute vers Grenoble est astucieux et a trouvé une issue au travers de ce merdier. Nous nous en sommes tirés à bon compte.
Je suis toujours étonné quand je viens en France de cette réactivité sociale sclérosante qui se traduit souvent en grève dans les transports.
Les Français appuient-ils les chauffeurs de taxi dans ce genre d’initiative visant à conserver leur privilège face aux impératifs d’une saine gestion des finances publiques ?
On verra…
De mon point de vue, les Français ne me semblent plus aussi empathiques qu’avant avec ce genre de perturbation. Je me trompe ?
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