Cette annonce sur «Profetic.org» confirme la tendance : pour mieux réfléchir sur sa pratique et pour présenter des réalisations concrètes, l’outil du portfolio électronique devient de plus en plus essentiel. La Faculté d’éducation de l’Université de Sherbrooke joint donc les rangs des institutions qui se dotent de ce levier pour mieux faire apprendre et témoigner de l’atteinte de compétences professionnelles nécessaires à l’exercice d’une profession.
Le nom choisi par l’équipe de développeurs du Cyberfolio risque de créer de la confusion avec un autre outil déjà en cours d’implantation dans le milieu de l’éducation depuis quelques années. Puisqu’aucun crédit n’est attribué à l’équipe de Gilles Jobin, j’en déduis que les projets ne sont pas liés; au mieux, ils peuvent être «cousins» par le fait que SPIP est à la base de l’outil du groupe de Sherbrooke. De fait, l’utilisation d’une plateforme sous licence GPL semble être le seul lien qui unit ces deux projets. Faudra trouver un moyen de différencier l’appellation de ces deux solutions de portfolios électroniques, il me semble…
C’est la deuxième fois en peu de temps que je lis des textes en provenance de Sherbrooke qui traitent de portfolios électroniques. Cette entrevue avec Ginette Bousquet, enseignante au Collège de Sherbrooke m’avait frappé récemment. Je constate de toute façon que l’intérêt pour la chose ne cesse de croître partout où il est question d’apprentissage…
Après quatre mois passés chez Opossum, je compte une douzaine de milieux où nous implantons ou intervenons sur des systèmes de gestion de contenus utilisant les blogues dans des formules plus ou moins proches des portfolios électroniques. Chacun de ces milieux nous donne l’occasion de développer différemment notre formule des Cyberportfolios. Des projets sont en cours au primaire, au secondaire, au niveau universitaire et en formation continue. Certaines de ces initiatives sont plus proche d’intranet ou de sites Web interactifs et d’autres, sont des calques de ce qu’on a commencé à l’Institut St-Joseph.
Je suis fasciné par l’évolution de ces projets dans lequel je suis fortement engagé autant que par ceux dont nous pouvons apprendre l’existence ici et là. Ma fascination tourne autour d’une certaine prise de conscience qui est bien formulée dans l’article de Mme Lacourse :
«Le professionnel de l’enseignement doit pouvoir aujourd’hui expliciter sa logique de travail, sa démarche rationnelle pour faire apprendre, c’est-à-dire les relations entre ses actions, ses savoirs et ses choix. La mise à jour du portfolio de façon numérisée fournit l’occasion de développer à la fois un esprit critique et de synthèse ainsi qu’une pensée créatrice. La valeur ajoutée au Cyberfolio est son accès facile en tout lieux et en tout temps ainsi que sa mise à jour en continu.»
Aussi, je me sens en parfaite convergence avec ces motifs d’utilisation du eportfolio :
- «Soutenir la responsabilisation et l’engagement du futur enseignant dans son développement professionnel ;
- Fournir un outil permettant la réalisation du bilan ou de l’autoévaluation du degré d’atteinte des compétences du référentiel de formation ;
- Encadrer l’objet d’évaluation;
- Utiliser éventuellement un portfolio numérisé avec ses élèves en comprenant le processus d’autoévaluation et d’autorégulation de cet outil;
- Offrir au futur enseignant un outil facilement accessible en tout temps et utile pour la recherche d’emploi en enseignement.»
Ne manque que la référence aux apports de la communauté. Les contributions facilitées par un outil qui favorise les interactions sociales représente un atout important dans un portfolio électronique. Peu importe, nous sommes en présence d’une solution de plus dans la diversité des modèles de portfolios électroniques à l’essai présentement.
J’ai souvent exprimé mon préjugé favorable envers les solutions de blogues comme étant très utiles pour construire son portfolio d’apprentissage. Ce billet de Nils Peterson me paraît être un bon exemple d’une conversation Web qui construit des apprentissages. Je continue de réfléchir (en compagnie de plusieurs autres) aux améliorations à apporter aux blogues pour qu’ils facilitent la vérification du niveau atteint du développement d’une compétence et quelques uns des projets dans lesquels je suis engagé vont beaucoup m’aider sur ce point, je crois.
J’ai de plus en plus hâte d’obtenir la confirmation de la tenue de cet événement qui pourrait réunir beaucoup d’acteurs francophones autour de cette question de l’utilisation des eportfolios. Que de progrès nous pourrions faire au contact les uns des autres dans un rassemblement de cet envergure!
Bonjour, merci M. Asselin pour m’avoir fait connaître ce projet. En effet, si tout le monde se met à appeler leur portfolio numérique avec le même nom, ce sera le bordel. On va tenter d’entrer en contact avec l’équipe de l’ U de S.
Merci encore.
Deux développements consécutifs à ce billet :
Gilles a entrepris des démarches visant à obtenir des explications sur l’utilisation du nom «Cyberfolio» et une discussion a suivi…
J’ai reçu un courriel de confirmation de la tenue de l’événement «ePortfolio Québec 2006» qui porte une signature bien excitante : «Pour une technologie au service de la valorisation de la personne». Le site Web n’est pas encore fonctionnel au moment d’écrire ces lignes, mais j’ai l’assurance que cette «conférence internationale francophone consacrée au portfolio numérique» sera marquante. En voici les temps forts :
– 10 avril 2006 : Pour les experts en charge de la mise en œuvre de dispositifs ePortfolio : rencontre technique axée sur l’interopérabilité du ePortfolio avec les systèmes d’information des systèmes éducatifs, de formation et de gestion des ressources humaines (ePortfolio «plugfest»). Pour les novices : séminaires d’introduction, ateliers de découverte pour se mettre à niveau et pleinement bénéficier des deux jours de conférence suivants.
– 11 et 12 avril 2006 : Conférence plénière.
– 13 avril 2006 : Rencontres de praticiens au cours de visites de terrain pour découvrir la réalité du eportfolio francophone au Québec.
Plus de détails à venir…
Mise à jour du 20 décembre : Le site Web de l’événement est maintenant fonctionnel.
Bonjour Mario
Je rentre de Québec et j’ai participé à la conférence. Je souhaite développer la pratique d’ePortfolio auprès des étudiants de l’école de commerce et auprès des enseignants; j’aimerais connaître un peu plus la méthodologie d’accompagnement du changement dans les pratiques pour réaliser l’ePortfolio.
Merci de votre réponse
Mireille Barthod
Je découvre avec curiosité (j’interviens demain à l’U. de S.) que l’expérience a évolué et que le moteur du CyberFolio «roule» maintenant sous WordPress… La porte d’entrée est par ici. Voici un exemple en cours d’utilisation d’une étudiante de 2e année au baccalauréat en enseignement au secondaire.