Retour sur la première réunion de mon C.A. virtuel

Premier jour de l’année; c’était le moment idéal pour réunir mon premier conseil d’administration virtuel. C’est d’ailleurs à cette date qu’il se réunira à chaque année de façon «statutaire», sauf circonstance particulière. Étaient présents et forment le groupe :

  • Alphonse Desjardins, Président
  • Jeannine Guindon, Vice-Présidente
  • Andrew
  • Henri-Paul Papillon
  • Antoine de Saint-Exupéry
  • Walt Disney
  • Lucille Teasdale


Mandat du conseil et déroulement des réunions
Le rôle premier de cet exercice se résume à la formulation de recommandations sur des décisions à prendre que je soumets aux membres du conseil. J’interroge les gens réunis, ils interagissent et au terme de la discussion ils formulent une recommandation que saura m’inspirer dans l’action.
Bilan de l’année 2005
À chaque début de réunion, j’offre aux membres une mise au point des événements écoulés depuis la dernière rencontre. En 2005, ma vie professionnelle a pris un tournant plus transversal. J’offre mes services à une bonne vingtaine d’institutions, de sociétés et de ministères depuis cet automne. Auparavant, je tentais de favoriser le développement d’un projet éducatif d’une seule entité et, ce faisant, j’apportais une contribution originale et assez rayonnante à la recherche de bonnes pratiques pour mieux faire apprendre; maintenant, j’influence plusieurs projets éducatifs à partir de milieux qui requièrent mes services. Je me suis départi de «l’autorité» du directeur pour «celle» du consultant. J’aime bien l’idée de travailler à construire une expertise à l’intérieur des groupes Opossum et iXmédia qui sont de bons véhicules pour continuer mes apprentissages et apporter ma contribution au même objet qui est au coeur de ma vie professionnelle. Le rayonnement de mes actions par mon cyberportfolio et par mon expérience a connu un bond fulgurant en 2005. J’écris beaucoup et on m’invite à le faire de plus en plus. J’ai pu aussi prononcer quelques conférences qui m’ont permis de ramasser mes idées. Le réseau de personnes avec lequel je construis s’est agrandi, pour mon plus grand bonheur; il y a bien quelques ambitions que je comptais poursuivre en 2005, dont celui d’être plus présent dans les médias traditionnels, mais je devrai m’interroger sur la pertinence de cet objectif.
La discussion sur ce bilan a été très positive. Jeannine Guindon m’a fait remarquer que la décision de quitter l’Insitut avait été prise de façon libre et responsable basée sur des motifs qu’il me fallait garder en mémoire, car l’année 2006 risque de ramener à l’avant-plan ces enjeux. Andrew a insisté sur le fait qu’il me fallait garder le contact avec les élèves et les étudiants dans mon quotidien. Je lui ai mentionné qu’au travers de mes occupations, je pouvais compter sur quelques occasions de me rapprocher d’eux, mais j’ai dû admettre que j’avais peu de contenu à présenter compte tenu des années passées où un témoignage n’attendait pas l’autre. Je prends l’engagement de provoquer davantage de contextes favorisants des échanges avec les jeunes en 2006. Walt Disney m’a questionné sur ce que je considérais avoir été ma réalisation la plus créative de 2005; j’ai eu besoin de penser longuement, car sommes tout, il y a eu moins de situations où j’ai eu à me montrer créatif comparé au contexte de ma tâche de directeur d’école. Je crois que la préparation et la façon dont j’ai « livré » ma conférence de Poitiers ont été un fait dominant de ce côté. Enfin, Alphonse Desjardins a insisté sur le focus «communauté d’apprentissage» de mes contributions des derniers temps et je lui ai mentionné de ce côté que l’année qui s’en venait allait me permettre d’apporter encore plus sur les façons de faire qui en favoriserait le développement.
Quelques décisions à prendre en 2006
J’ai présenté aux membres du conseil trois projets sur lesquels j’avais des décisions à prendre en 2006 : l’écriture d’un livre, mon degré d’implication dans l’entreprise et la question d’une plus grande «présence» dans les médias traditionnels. J’ai demandé aux membres du conseil leur avis sur le champ d’expertise que devrait couvrir le livre que je veux écrire pendant l’année 2006. Ils me voient aller depuis toujours… je veux savoir sur quel domaine d’expertise en particulier je peux apporter une plus grande contribution par ce levier. Je veux écrire ce livre parce que crois que ce projet sera une bonne occasion de ramasser ce que je crois savoir à ce stade-ci de mon engagement professionnel. Je veux aussi par ce moyen de la publication d’un bouquin, rejoindre un plus large public et influencer un maximum de personnes dans le secteur de l’éducation et des apprentissages. Je veux aussi me donner «une carte de visite» en quelque sorte.
Henri-Paul Papillon me demande si c’est réaliste de penser pouvoir consacrer le temps requis à ce projet dans le type de «train de vie» que je mène. Je dois constater que le temps disponible pour l’écriture est actuellement pris le soir et au début de la nuit et qu’il passe presque en entier à fureter sur Internet et sur mon cybercarnet. Je devrai couper un peu de ce côté pour arriver à travailler sur ce projet. Peut-être devrais-je envisager de présenter à des éditeurs le squelette du livre dans le but de prendre congé de mon entreprise et de mes clients quelques semaines en mai ou en juin pour véritablement écrire le livre à ce moment. Il n’y a pas d’expertise autour de la table sur ce sujet, mais Lucille Teasdale mentionne que je dois associer une personne qui s’y connaît vraiment dans ce projet et mes partenaires au travail si je veux mener plus loin ce projet. Il pourrait y avoir une marge de manoeuvre du côté d’un éditeur prêt à me consentir «une forme d’avance» pour compenser mon absence de mon travail, mais l’essentiel est de me demander comment je compte répartir le temps pour réaliser ce projet. En regardant de près cette planification du temps, il s’agira par après de se montrer très discipliné! Antoine de Saint-Exupéry mentionne que ce n’est pas tout de planifier le temps à consacrer à ce projet, il faut aussi se placer dans des conditions favorables du côté créatif. Rester bien dans sa peau, avoir une idée parfaite de l’intention de ce livre et vouloir plonger profondément en soi; est-ce que je suis prêt à faire ce «sacrifice» également? Walt Disney mentionne qu’en cours de route, il y aura des événements qui apporteront aussi une grande contribution à l’esprit du livre. Il me suggère de préparer des personnes et des moments où je pourrai partager le fruit de ma prose à divers étapes du projet d’écriture. Il me conseille aussi de me donner des stratégies pour prendre soin de moi; il semble que ce soit exigeant d’écrire… alors comment se reconstruire après quelques heures où on se vide complètement? Jeannine Guindon me rappelle de surveiller de près mon budget d’énergie qui a emmagasiné certaines provisions depuis quelques mois, mais qui seront très faciles à «dépenser» si je me fie à mon passé. Je devrai prévoir de l’exercice physique si je me lance dans ce projet. Enfin, Henri-Paul Papillon propose de discuter quelques instants sur ce que je voudrais vraiment dire par ce livre. Quand j’y pense, le sujet des pratiques pédagogiques qui intègrent les nouvelles technologies et leur influence sur les apprentissages remonte vite à la surface. Je voudrais raconter comment les outils qui existent maintenant peuvent changer la donne pour des apprenants et des intervenants. Je voudrais nommer ce que je vois et ce que je pressens. Andrew nous dit que ça lui paraît suffisant pour justifier le projet… Je crois que j’ai les appuis requis.
Sur le sujet de mon niveau d’engagement au sein des sociétés Opossum et iXmédia, je suis obligé d’admettre que toutes les discussions sur ce point ne peuvent être publiées ici, à aire ouverte. Je ne souhaite pas m’impliquer davantage dans la gestion des entreprises et aucun de mes guides ne m’y incite, mais «la conversation» a beaucoup tourné autour du concept de la personnalité des sociétés en lien avec ce que je veux être et projeter. Il est clair que je devrai dans les prochaines semaines avoir des discussions avec Jean-Sébastien et Carl-Frédéric sur ce sujet dans le contexte du départ de Clément pour la France; c’est en même temps une opportunité que ce départ et un choc dont il faudra bien se remettre… Pour Opossum en particulier, il y a une certaine urgence à voir moins Mario Asselin et JSB et plus la mission de l’entreprise. Tout le monde est unanime là-dessus sauf Andrew qui dit qu’on devrait quand même trouver une façon de garder «un p’tit bout de Clément dans nos affaires».
La problématique autour d’une plus grande présence dans l’espace médiatique est un sujet plutôt trouble. Désir d’être reconnu davantage? Véritable esprit de service? Occasion de faire davantage pour la cause de l’éducation, des apprentissages et des nouvelles technologies? Alphonse Desjardins mentionne d’entrée de jeu qu’il y a beaucoup de temps à mettre dans cela pour peu de rentabilité ni pour moi ni pour l’entreprise à court terme. Lucille Teasdale croit beaucoup à l’éducation populaire et se dit que les médias traditionnels rejoignent un large public, mais que l’action sur le terrain est toujours plus «payante» à moyen et long terme. À force de travailler là où ça compte vraiment, la reconnaissance suivra tout seule de toute façon… Walt Disney conseille de regarder des projets de contribution qui n’existent pas actuellement; quitte à reporter à plus tard, ne pas se contenter des lettres aux lecteurs et autres projets «classiques» que d’autres font déjà très bien. Il m’invite à formuler des idées nouvelles et à en parler à des personnes qui ont véritablement de l’influence et des moyens… Antoine de Saint-Exupéry et Henri-Paul Papillon penchent du côté de mettre mes énergies du côté du livre d’un point de vue strictement créatif et réaliste! La recommandation est donc de garder ça sur la glace pour un temps tout en surveillant la bonne occasion.
Objectivation de la réunion
C’est une première tentative de discuter des orientations de sa vie professionnelle avec des gens « de cette compétence» et de cette largeur de vue. «Entendre» ces voies et ces perspectives est VRAIMENT instructif. Il faudra que je songe à demander de siéger plus souvent. Le plus grand gain à chaud au sortir de l’exercice est que c’est plus puissant que de se parler seul avec mon cybercarnet !

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1 Commentaire
  1. Photo du profil de MargaritaPerez-Garcia
    MargaritaPerez-Garcia 17 années Il y a

    Pour t’entourager dans ton projet d’écriture, voici une idée pour commencer: « How to write a novel in 100 days or less »
    http://peacecorpswriters.org/pages/depts/resources/resour_writers/100daysbook/bk100da.html

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