Rencontre avec des élèves de 5e secondaire

Ces deux derniers vendredis, je suis allé à la rencontre d’élèves de cinquième secondaire d’une école de la région de Québec ayant accepté l’invitation d’un enseignant qui donne un cours sur le journalisme. Son intention éducative était de sensibiliser la soixantaine de jeunes à qui il enseigne à l’influence des nouvelles technologies de l’information et des communications – TIC – (incluant les médias sociaux) sur le journalisme d’aujourd’hui et de demain.

Je me suis donc employé, à travers un témoignage sur quelques étapes de mon cheminement professionnel et des échanges à partir de leurs questions, à passer quelques messages :

  • Les TIC et les médias sociaux font partie des solutions et non des problèmes. L’expérience des jeunes à leurs contacts les prédispose à tirer avantage de la capacité à s’affirmer qu’ils offrent, mais il convient aussi d’en apprivoiser les pièges. Ce billet de Dominic Arpin me paraît être une piste à suivre, parmi d’autres, pour un jeune journaliste qui veut entrer dans le métier et développer « sa marque » tout en développant son identité numérique.
  • Apprendre à bien raconter une histoire, connaître les clés de lecture d’une source d’information dans un univers où règne un certain chaordre (d’abord chercher « qui parle » à travers un site ou une micro-publication) et tirer profit du « focus-groupe » permanent que peut représenter un échantillon varié d’internautes sur le Web assez nombreux pour représenter l’éventail complet des différents courants de pensée possible sont des compétences à développer, le plus tôt possible, si on envisage de joindre la profession de journaliste. Reste que cette compétence est un atout dans bien des fonctions d’emploi et autres occupations… Suivre des « influenceurs » du domaine des communications est aujourd’hui une nécessité.
  • S’intéresser au mouvement des données ouvertes, au data-journalism et au phénomène du journalisme civique (qu’on nomme souvent « citoyen ») est essentiel; ces gens qui ne sont pas journalistes, qui ne dévoilent pas toujours leurs biais, mais qui « rapportent » de l’information, influencent la donne médiatique…

J’ai évoqué avec ces jeunes différents épisodes de blogueur-reporter vécus au fil du temps. J’ai bien vu qu’ils comprenaient que leurs choix de carrière et leur présence numérique comportaient certains points de jonction et qu’il leur fallait dès à présent se projeter vers le futur et jeter un oeil sur la façon dont on se raconte sur le Web, à tout moment.

J’ai bien aimé nos échanges. J’aime encore plus le fait qu’ils se poursuivent via un blogue ouvert par leur professeur, histoire d’objectiver quelques situations d’apprentissage au programme du cours.

Personne ne sera surpris d’apprendre que je ne refuse jamais l’occasion d’échanger avec des jeunes sur ce genre de sujet…

N.B. J’oubliais… Je ne suis pas journaliste et je suis rempli de biais 😉

Ajout : J’ai brièvement entretenu un des deux groupes d’élèves du sujet des hackathons; il s’en prépare un sur le journalisme de données prochainement

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